Verger ; effet de soir

Contenu

Date d'exposition
1870
Artiste
Collart, Marie
Exposition
Salon de 1870
N° au Salon
614
Médaille obtenue
Médaille unique
Genre
Paysage
Technique
Peinture à l'huile
Anthologie critique

Lafenestre Georges, Le Moniteur universel, 17 mai 1870 :

« Mais Mme Collart nous en donne une explication inattendue, et nous révèle en même temps je ne sais quel fond de naïveté bienheureuse. »

Castagnary Jules-Antoine, Le Siècle, 20 mai 1870 :

« Mlle Marie Collart, de Bruxelles, a pour elle la naïveté et le charme. »

Grimm Thomas, Le Petit Journal, 31 mai 1870 :

« La seconde des médailles, c’est Mlle Marie Collart, une belge, qui aime est comprend la nature. Elle est fort admirée et c'est justice. Elle suit rendre ce qu’elle voit, la prairie verte, la forêt épaisse, la haie vive, les bœufs qui semblent se souvenir qu'ils ont fourni des dieux Apis à l'Égypte ; son paysage est magistral et ne s'enveloppe ni des brumes idylliques de Corot ni des rayons jaunes de Français. Elle est originale parce qu'elle est naturelle. »

Clément Charles, Le Journal des débats, 11 juin 1870 :

« Le Verger de Mlle Collart mérite aussi des éloges. Deux vaches noires s'approchent, en tendant le col, de la barrière du pâturage, où l'on voit quelques arbres à feuillage rare qui se détachent sur le ciel rose du soir. Cette petite composition sans prétention, et d'une exécution remarquable, est pleine de poésie rustique et de charme. Je ne connaissais encore aucun ouvrage de Mlle Gollart, et ce joli verger fait bien augurer de l'avenir de l'artiste. »

Enault Louis, Le Constitutionnel, 20 juin 1870 :

« Mme Marie Collard va remporter de Paris à Bruxelles une médaille qui certes n'est pas volée. Son Verger, effet de soir, est une des meilleures petites toiles du Salon. Le cheval à l'aide duquel Mme Collard a voulu animer son paysage est de mauvaise race, et fait assez piètre figure, il est d'un ton gris bleuâtre peu naturel. Mais les terrains sont traités avec une rare habileté ; l'herbe vigoureuse, et les petits arbres du fond d'un relief et d'une puissance remarquables. Tout cela d'une facture simple et avec un accent de vérité qui touche. »

Chaumelin Marius, La Presse, 27 juin 1870 :

« Mlle Marie Collart, qui a été médaillée aussi, est belge ; rien de naïf, de délicat et d'exquis comme sa petite toile intitulée le Verger, un enclos verdoyant où deux vaches noires ruminent sous des pommiers dont les branches dépouillées se découpent sous un ciel de printemps rose et lumineux. »

Ménard René, La Gazette des beaux-arts, 1er juillet 1870, p. 56 :

« Le Verger de Mlle Marie Collart lui réussit à merveille, et nous ne désirons aucunement l'en voir sortir. Comme on voit qu'elle se plaît dans ce petit coin plantureux, comme elle en étudie avec amour tous les aspects changeants, comme elle en caresse les détails avec complaisance ! Ici elle nous montre deux vaches noires qui piétinent l'herbe humide en rentrant à l'étable ; là elle se contente d'y placer un cheval, et, pour donner son tableau une pointe de philosophie, elle l'intitule Dimanche matin. La pauvre bête, qui a un jour de vacance, profite de l'heure de la messe pour se donner une indigestion d'herbe fraîche. Il y a dans ces deux tableaux une recherche consciencieuse et passionnée de la vérité, une attention naïve et minutieuse à rendre ce petit coin, qui donnent à la peinture un parfum d'intimité qu'une touche plus sémillante n'aurait pas obtenu. »